Jeudi, 19h30.
Les travaux de notre appartement n'en finissent pas. Retranchés dans les derniers mètres carrés épargnés par le chaos, la déprime nous gagne peu à peu. Marre des retards de livraison, des erreurs de mesures, des surprises de derniers minutes propres aux immeubles de plus de 2 siècles, de manger du plâtre au petit déjeuner et de ne plus avoir d'eau chaude pour nous enlever le centimètre de poussière dans le cheveux ni de radiateur pour venir réchauffer nos coeurs découragés.
Avant que la démotivation et la frustration nous gagnent définitivement nous prenons une décision important : ce soir on va aller manger au Coréen en bas de chez nous.
Le Coréen en bas de chez nous s'appelle en fait le Doshilack, mais comme c'est aussi dur à prononcer qu'à retenir on l'appelle le Coréen en bas de chez nous.
Le Doshilack, qui signifie casse-croûte, s'est le remède anti déprime. Encore plus efficace qu'un pot de Ben&Jerry's et pour deux raisons :
1-La nourriture : la cuisine Coréenne, c'est comme du chinois en mieux. On enlève le glumate omniprésent dans tout plat asiatique visqueux et ragoûtant et on ajoute des saveurs pimentés notamment le kimchi, une sorte de chou pimenté qui pourrait concurrencer n'importe quel piment rouge). Un mélange de saveurs original qui explose dans la bouge et qui fait oublier tous ses soucis.
2-L'accueil : la merveille de ce petit restaurant c'est Taekyung Lim, ce n'est pas le nom d'un plat, mais l'hôte de ce lieu. Tel un Panoramix préparant sa potion magique pour des gaulois combatifs, elle a tout de suite décelé notre découragement et nous a promis de nous en débarrasser grâce à ses formules magiques de cuisinière. Cette Coréenne fait partie de personnes capables de soigner l'âme aussi bien avec des mots qu'avec de la nourriture.
Jeudi, 21h
Nous sommes remontés à bloc et retournons dans notre Bérouth d'appartement. Nous déclarons officiellement que le Coréen en bas de chez nous comme étant notre nouvelle cantine.
Pour plus d'infos (accès, prix, carte, etc..) voici le site du Doshilack.